Tirer profit de son expérience, s’assurer des revenus supplémentaires, réaliser un vieux rêve, devenir son propre patron et occuper son temps libre, voilà un aperçu des raisons qui motivent un nombre croissant de baby-boomers québécois à se lancer en affaires peu avant leur retraite. C’est en partie les conclusions d’un sondage mené par Environics Research pour le compte de TD Canada Trust, alors que 15 % des boomers interrogés avaient démarré une petite entreprise préalablement à leur retraite et 29 % étaient en réflexion quant à cette éventualité. Le plus souvent, ces « jeunes » entrepreneurs choisissent d’offrir des services-conseils, d’acheter une franchise ou de développer une entreprise spécialisée.
Se lance-t-on en affaires de la même manière à 60 ans, que dans la jeune trentaine? En réalité, l’âge n’a pas d’influence sur la façon ou la méthode pour se lancer en affaires. La différence se situe plutôt dans le fait qu’un jeune va souvent investir tout son avoir dans son entreprise, c’est le risque de sa vie, alors qu’un baby-boomer va se montrer plus prudent et se gardera du capital de côté. Il ne faut pas perdre de vue que lancer une entreprise, quel que soit l’âge, comporte une part de risque.
Une statistique qui fait sourciller à la lecture des données du sondage mené par TD Canada Trust, est le pourcentage significatif de boomers (59 %) qui affirment favoriser un secteur entrepreneurial différent de celui de leur emploi actuel ou préalable à leur retraite. Il n’est pas si rare de rencontrer des gens qui caressent une passion ou un hobby toute leur vie et qu’au moment de la retraite, choisissent d’y investir plus de temps et d’énergie. Évidemment, si on veut maximiser nos chances de réussite, il faut posséder une certaine expertise dans le domaine retenu, on ne rêve pas de partir en affaires du jour au lendemain.
Finalement, le sondage montre que même chez les boomers qui se tournent vers l’entrepreneuriat, la conciliation entre le travail et la famille demeure une préoccupation. Ainsi, 49 % des répondants ont affirmé que l’équilibre entre ces deux sphères de vie représentait le plus grand défi au démarrage d’une entreprise, comme quoi ces valeurs ne sont pas exclusivement l’apanage des plus jeunes. Par contre, fonder une entreprise demande du temps et le succès ne vient pas avec des demi-mesures, cela s’avérant exact quel que soit l’âge!